אַרְבָּעָה אֲבוֹת נְזִיקִין, הַשּׁוֹר וְהַבּוֹר וְהַמַּבְעֶה וְהַהֶבְעֵר. לֹא הֲרֵי הַשּׁוֹר כַּהֲרֵי הַמַּבְעֶה, וְלֹא הֲרֵי הַמַּבְעֶה כַּהֲרֵי הַשּׁוֹר. וְלֹא זֶה וָזֶה, שֶׁיֵּשׁ בָּהֶן רוּחַ חַיִּים, כַּהֲרֵי הָאֵשׁ, שֶׁאֵין בּוֹ רוּחַ חַיִּים. וְלֹא זֶה וָזֶה, שֶׁדַּרְכָּן לֵילֵךְ וּלְהַזִּיק, כַּהֲרֵי הַבּוֹר, שֶׁאֵין דַּרְכּוֹ לֵילֵךְ וּלְהַזִּיק. הַצַּד הַשָּׁוֶה שֶׁבָּהֶן, שֶׁדַּרְכָּן לְהַזִּיק וּשְׁמִירָתָן עָלֶיךָ. וּכְשֶׁהִזִּיק, חָב הַמַּזִּיק לְשַׁלֵּם תַּשְׁלוּמֵי נֶזֶק בְּמֵיטַב הָאָרֶץ: Les objets qui causent des dommages se divisent en quatre catégories (dont les principaux représentants1 "On retrouve le même système d'éléments principaux et de dérivés en (Shabat 7, 1); (Sheqalim 5,1). - Pour traduire la Mishna, nous avons utilisé la version de M. J. M. Rabbinowitz." sont): le bœuf, la fosse, le mabeh (qui mord ou arrache, ou écrase), et le feu. Le bœuf a quelque chose qu’on ne trouve pas dans le mabeh, de même qu’on rencontre dans le dernier ce qu’on ne trouve pas dans le premier2 La Bible a donc pu les mentionner tous deux, pour établir chaque loi, que l'on n'aurait pas pu inférer l'une de l'autre.. Tous les deux (le bœuf et le mabeh) ont ceci que n’a pas le feu, c’est d’être vivants, tandis que le feu ne l’est pas3 La Bible a donc dû citer à part le feu.. Tous les trois (le bœuf, le mabeh et le feu) ont cette particularité à l’exclusion de la fosse, c’est que (d’après leur nature) ils vont chercher l’objet qu’ils détruisent, mais la fosse ne le cherche pas. Tous les quatre ont cela de commun entre eux, qu’il est dans leur nature de causer des dommages, que leur propriétaire est obligé de surveiller, et que s’ils causent des dommages, leur propriétaire doit payer ceux-ci avec les meilleurs de ses terrains4 Le recours par hypothèque, à défaut d'argent, aura lieu sur le meilleur immeuble..
כָּל שֶׁחַבְתִּי בִשְׁמִירָתוֹ, הִכְשַׁרְתִּי אֶת נִזְקוֹ. הִכְשַׁרְתִּי בְמִקְצָת נִזְקוֹ, חַבְתִּי בְתַשְׁלוּמִין כְּהֶכְשֵׁר כָּל נִזְקוֹ. נְכָסִים שֶׁאֵין בָּהֶם מְעִילָה, נְכָסִים שֶׁל בְּנֵי בְרִית, נְכָסִים הַמְיֻחָדִים, וּבְכָל מָקוֹם חוּץ מֵרְשׁוּת הַמְיֻחֶדֶת לַמַּזִּיק וּרְשׁוּת הַנִּזָּק וְהַמַּזִּיק. וּכְשֶׁהִזִּיק, חָב הַמַּזִּיק לְשַׁלֵּם תַּשְׁלוּמֵי נֶזֶק בְּמֵיטַב הָאָרֶץ: Je suis responsable du dommage causé par toutes les choses que je dois surveiller. Si j’ai contribué un peu au dommage, je dois payer comme si j’avais fait seul tout le dommage. Il y a obligation de payer le dommage, quand les biens endommagés ne sont pas sacrés5 Littéralement: n'entraînent pas le délit de prévarication (pour celui qui en use)., ou sont aux benë berith6 Fils de l'Alliance, soumis aux lois du pays., lorsque la cause du dommage a un propriétaire, partout, excepté dans le domaine du défendeur7 Si le bœuf entré chez lui y est blessé, le défendeur répliquera au demandeur que celui-ci devait garder son bœuf.. Il en est de même d’une place commune au défendeur et au demandeur.
שׁוּם כֶּסֶף, וְשָׁוֶה כֶסֶף, בִּפְנֵי בֵית דִּין, וְעַל פִּי עֵדִים בְּנֵי חוֹרִין בְּנֵי בְרִית. וְהַנָּשִׁים בִּכְלָל הַנֶּזֶק. וְהַנִּזָּק וְהַמַּזִּיק בַּתַּשְׁלוּמִין: Il faut estimer la valeur du dommage en argent payable par un terrain de la valeur du dommage. La condamnation à payer se fera par devant les juges et des témoins, qui doivent être des hommes libres, et des bené-berith (fils de l’alliance). Il n’y a pas de différence si les plaideurs sont des hommes ou des femmes. Le demandeur et le défendeur prennent part souvent tous deux au paiement.
חֲמִשָּׁה תַמִּין וַחֲמִשָּׁה מוּעָדִין, הַבְּהֵמָה אֵינָהּ מוּעֶדֶת לֹא לִגַּח וְלֹא לִגֹּף וְלֹא לִשֹּׁךְ וְלֹא לִרְבֹּץ וְלֹא לִבְעֹט. הַשֵּׁן מוּעֶדֶת לֶאֱכֹל אֶת הָרָאוּי לָהּ, הָרֶגֶל מוּעֶדֶת לְשַׁבֵּר בְּדֶרֶךְ הִלּוּכָהּ, וְשׁוֹר הַמּוּעָד, וְשׁוֹר הַמַּזִּיק בִּרְשׁוּת הַנִּזָּק, וְהָאָדָם. הַזְּאֵב וְהָאֲרִי וְהַדֹּב וְהַנָּמֵר וְהַבַּרְדְּלָס וְהַנָּחָשׁ, הֲרֵי אֵלּוּ מוּעָדִין. רַבִּי אֱלִיעֶזֶר אוֹמֵר, בִּזְמַן שֶׁהֵן בְּנֵי תַרְבּוּת, אֵינָן מוּעָדִין. וְהַנָּחָשׁ מוּעָד לְעוֹלָם. מַה בֵּין תָּם לְמוּעָד. אֶלָּא שֶׁהַתָּם מְשַׁלֵּם חֲצִי נֶזֶק מִגּוּפוֹ, וּמוּעָד מְשַׁלֵּם נֶזֶק שָׁלֵם מִן הָעֲלִיָּה: Il y a 5 tamim (animaux considérés comme inoffensifs). L’animal domestique n’est pas considéré comme habité naturellement à blesser (par méchanceté) avec les cornes, ou en poussant avec le corps, ou en mordant pour faire du mal, ou en se couchant sur un objet pour l’endommager, ou en le foulant (par méchanceté) avec les pattes. Il y a aussi cinq muadim (animaux considérés comme dangereux): 1° La dent de l’animal, quand il mange ce qui convient à sa nature; 2° La patte de l’animal, quand elle brise quelque chose en marchand sans avoir l’intention de le briser méchamment; 3° Le bœuf muad (habitué au mal); 4° Le bœuf qui cause un dommage par méchanceté dans une place qui appartient au demandeur; 5° L’homme qui cause un dommage lui-même (conscient); 6° Le loup, le lion, l’ours, le tigre, la panthère, pardali", et le serpent sont considérés comme muadim (animaux habitués à causer des dommages). R. Eléazar dit: s’ils sont apprivoisés, ils ne sont pas considérés comme muadim; mais le serpent l’est toujours. Entre le Tam et le Muad, il y a cette différence que le premier paie la moitié du dommage d’après le corps de ce qui l’a causé (même à perte), mais le Muad paie le dommage entier, au mieux.